Le président du Soudan, Omar el-Béchir, s'est rendu consécutivement en Ouganda en mai 2016 et en novembre 2017 et est rentré dans son pays sans être arrêté. Le président Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans la région du Darfour.

L'Ouganda, en tant qu'État membre du Statut de Rome, est tenu d'arrêter le président Omar el-Béchir à vue en Ouganda, mais a toujours défié la CPI.

A partir de ces développements, nous pouvons nous rendre compte que
1. la dépendance de la CPI à l'égard de la coopération des États individuels la rend inefficace
2. l'absence d'institutions internationales chargées de faire respecter la loi dans les différents États paralyse sa force potentielle, notamment en ce qui concerne l'arrestation des fugitifs.
3. L'Afrique semble être devenue hostile aux opérations de la CPI et cette hostilité devrait continuer à croître.
4. La CPI doit revoir sa stratégie concernant les mesures d'application du Statut de Rome.
5. Il est probable que la mise en accusation devant la CPI de ceux qui n'arrêtent pas les fugitifs présents dans leur pays les obligera à choisir entre inviter les fugitifs dans leur pays ou procéder à l'arrestation afin qu'ils ne soient pas arrêtés.
6. Le taux de non-coopération des Etats membres est un sérieux revers pour la justice pénale internationale et transnationale.

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